Etape suivante, les barres.
Je dois finir le contre-joint et le préparer à recevoir les barres (3). Après avoir reporté sur le bois le tracé des barres qui est sur le gabarit, je trace les axes sur les barres et contre-joint . Pour évider le contre-joint je trace l’épaisseur de mes barres avec un compas : je fais un tracé de 3mm de chaque côté des axes et je passe plusieurs fois le cutter pour commencer à vider le contre-joint. Je le fais avec une bédane n°6 pour bien enlever tous les fils.
Je découpe les barres, cela doit se faire dans le même sens du fil du bois. Même les barres sont en acajou de Colombie de 1970. Il faut enlever 2mm à la cote des gabarit pour laisser passer les éclisses après.
La barre doit faire 18mm de haut, donc passage au rabot pour donner une forme de pain de sucre. Il faut poncer après mais surtout pas en dessous.
Le bout des barres doit aussi être formé, elles subissent une courbe vers la fin et ce n’est vraiment pas évident à faire.
L’étape d’après est le collage avec des touts petits serre-joints et le vernissage des barres et du contre-joint une fois sec . Il faut alors mettre du scotch sur le fond en noyer. Il faut bien scotcher car le vernis glisse en dessous, là je remarque que j’aurai dû plus faire attention en collant car je garderai une « grosse » trace de colle qui va apparaître quand je vais vernir, impossible d’y toucher maintenant
. Laisser sécher…
Il faut en profiter pour faire les barres de la table qui vont s’ajuster sur celle du fond justement. Elles doivent être décalées de 1,5 cm vers le bas sauf la plus grande. La forme des barres sont identiques à celles du fond, elles sont en épicéa de Finlande. Quand elle seront collées et sèches, je collerai le tasseau après lui avoir enlever 1cm.
Après les barres, je continue la tête.
Ces sessions ont été très agréables car le bois est un bonheur à travailler, pour rappel, c’est du Cedro du Honduras ou appelé Guatemala aussi. Si j’arrive à mettre les photos vous verrez la forme. Un peu comme une tête de violon. Le plus dur est de faire toute l’épaisseur de la tête bien perpendiculaire, il faut limer et vérifier avec l’équerre. Je m’occupe d’abord des faces et après du « rond » car la plus petite forme et la plus fragile.
Le façonnage me fera plusieurs séances mais ce fut génial. On aurait pu faire les trous des mécaniques de suite mais la forme il faudra en commander pour banjo car je ne peux installer celles que j’ai à cause de la forme de la tête. Donc c’est pour plus tard !
Je m’attaque alors aux éclisses.
Je scie ma planche, les côtés extérieurs seront le haut des éclisses, je rabote les éclisses jusqu’à la cote de 42mm.
Je prends le développé sur le gabarit sur l’éclisse pour avoir les formes, « creux et bosses ».
Je les trace à la craie car elles vont me servir de repère pour …. le cintrage ! Faire deux croix pour le creux, une croix pour une courbe sur l’extérieur. Il faut aussi marquer la tête de l’instrument sur les éclisses et le haut (où sera collée la table).
Je vais d’abord cintrer le petit creux, le « petit lobe » puis le « grand lobe » mais d’abord je vais m’entrainer car ce n’est pas évident du tout. Il faut mouiller le bois puis le laisser assez chauffer, sans qu’il brûle bien sûr, pour que la fibre interne chauffe et que à ce moment-là, le bois se courbe. Après façonner l’éclisse sur le fer pour lui donner la forme exacte du gabarit. Toujours vérifier. La chose … « marrante » c’est que d’une séance à l’autre si la fibre interne n’a pas été bien chauffée ou autre, comme le bois fait ce qu’il veut, il reprend sa forme initiale, il faut alors refaire ce qu’on a fait la veille !
Le cintrage m’a fait quelques séances également. Il faut faire la même chose pour les filets (sans eau), je trouve cela plus dure car comme c’est plus fin ça tourne facilement !
Le moule à filets
L’étape d’après consiste à apprendre à faire un moule qui va me servir à bien mettre en place les filets.
Il paraît que ce n’est pas évident du tout. Le moule est en pin très dur et dense. Je trace un axe sur un bloc de bois qui va me servir de repère pour tracer la forme (d’un côté seulement) du Dulcimer. Je n’ai pas besoin de prendre tout la longueur de l’instrument, je vais m’arrêter à l’endroit où j’ai coller le tasseau (sur la table).
Les séances d’après vont consister à attaquer le grand bloc avec une énorme lime car le bloc est assez large puis une lime moyenne puis lui donner une forme parfaite et bien plan de partout, j’ai l’habitude grâce au façonnage du tasseau maintenant, toujours vérifier avec l’équerre bien entendu, en ayant marquer préalablement à la craie, la surface de référence.
La dernière manipulation consiste à scier dans l’axe le moule et voilà où j’en suis aujourd’hui !
A bientôt